Le slam pour dénoncer : quand le monde ne sait plus comment réagir, il trouve les mots.

Pour cet article exclusif, Lisa vous propose un article sur le Slam, conduit à travers un texte de Slam. Bonne lecture !

Voici une musique de fond à écouter lors de l’article pour une meilleure expérience ! (musique sur YouTube)
Le slam, c'est cette forme de poésie orale et rythmée,  
Qui en anglais signifie « bruit violent » ou « claquer ».
Vous en avez sûrement déjà entendu parler, Sur les réseaux ou à la télé,
Celui-ci est de plus en plus commenté.

Tout commença à Chicago, en 1986,
Quand Marc Kelly Smith présenta ses premiers textes, jadis.
Des mots d'une intensité décuplée, une intonation mesurée.
Toutes ces petites choses qui obligent le public à être captivé.

Pas besoin de matériel, de musique ou de superficiel
Seulement d'une Terre, d'Hommes et de mots bien réels.
Dans la rue, dans un bar ou dans notre chez-soi, Les mots peuvent susciter la rage, l'espoir ou l'émoi.

Ici, il y a des rimes mais même cela n'est pas obligatoire.
C'est marrant, cela nous donne la liberté de la critiquer,
Cette liberté qu'on nous vend, qu'on nous promet et qu'on peut, en fait, nous arracher.
La liberté de penser, de s'exprimer et de critiquer le pouvoir.

Ne vous inquiétez pas, le slam, lui, n'est pas réservé qu'à l'élite,
Au contraire, je pense que les minorités ont plus à dénoncer.
Ici, il n'y a pas de groupes discriminés
Juste des humains un peu révoltés et remplis de mérite.

Voyez-vous, je n’ai pas envie d’édulcorer ou de censurer mes mots,
Simplement, de trouver ceux qui sonnent le moins faux.
Dans un monde où l’impensable est banal et le banal est impensable,
Je ne souhaite réellement que vous remémorer l’indispensable.

On commence par vous, les sourds, les malentendants,
Les aveugles, les malvoyants ou les personnes en fauteuil roulant,
Ou devrions-nous plutôt dire « en situation de handicap » ?
Car il ne faut surtout pas vous réduire à votre état mais visiblement, vos soucis : on s’en tape.

Ce n’est pas moi qui le dis, attention, c’est le Comité européen des droits sociaux,
Mais bon, même cela, ça n’a pas fait grand écho.

Des places de parking et des compensations ce n’est pas assez ?
Mais voyons, que pourrions-nous vouloir de plus que de l’argent et dix minutes de gagnées ?

Le changement fait peur,
C’est pour ça que les gens n’ont plus de cœur.
S’instruire aussi,
C’est pour ça que l’alphabet terrifie quand il unit.

LGBTQ+ c’est trop long, on préfère dire "PD",
Vaut mieux les dévaloriser que les intégrer.
On se dit attaché à nos valeurs traditionnelles
Mais, quand on battait les femmes, ça aussi c’était cultuel ?

La religion,
Ah quel sujet tabou.
Pourtant amour, fraternité et tolérance, c’est le fondement de ce qui est enseigné.
Mais bon, on sait tous que tout ça, ça rend fou,
C’est plus facile de juger, séparer et marginaliser.

La mémoire des Hommes est visiblement de plus en plus abîmée.
Dans l’histoire les extrêmes n’ont jamais aidé.
Simone Veil, Rosa Parks, Nelson Mandela, les avez-vous aussi oubliés ?
Je pense que vous avez sérieusement besoin de vous rappeler.

Sur Terre, tout le monde est chez soi,
Qui a bien pu dire qu’on ne l’était pas ?
Ces limites invisibles entre terres qu’on appelle « pays » ?
Moi à partir du moment où tu me respectes tu es mon ami.

Bref, je ne vais pas m’éterniser,
Il vaut mieux que je préserve ma sécurité.
Déjà que poser un pied sur un trottoir c’est risqué,
Je ne voudrais quand même pas me faire insulter.

Qu’est-ce que vous dites ? J’ai plus de chances de me faire violer ?
Ah vous dites que c’est le décolleté ?
Désolé, je ferai attention la prochaine fois, je vous promets
Je la fermerai et je me ferai juste accoster.

Les sifflements et les harangues c’est les sérénades du XXI ème siècle ?
Si je m’arrête, dois-je avoir peur pour ma vie ou mes oreilles ?
Avec un peu de chance, ils me diront que je suis belle comme un soleil
Avec un peu moins de chance, ils éteindront cette lumière qui m’encercle.

La lumière : quelle chose fascinante.
Une onde qui cache tant de significations.
Tantôt elle aveugle, tantôt elle chante
Mais jamais elle ne s’éteint sans en avoir l’intention.

Dans notre monde, la lumière est espoir,
Elle nous guide et nous empêche de nous perdre dans le noir.
Le slam, c’est un photon parmi des millions,
Alors exploitons-le et propageons-le pour qu’il devienne un puissant rayon.

Un rayon qui bouleverse, qui brûle, qui soulage.
Qui, tout simplement, rend les Hommes un peu plus sages.

Bienvenue sur Bref.

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